L'orientalisme est un mouvement très important dans les arts qui est apparu à la toute fin du XVIIIème siècle. L'expédition de Bonaparte en Egypte a, notamment, été un grand moteur pour ce mouvement. Delacroix, Géricault, Chasseriau, ont beaucoup représenté un Orient plus ou moins imaginaire.
Ce mouvement se poursuit jusque dans les premières années du XXème siècle et même au delà, puisque l'orientalisme reste une composante de l'Art Déco. L'orientalisme exprime donc la fascination des artistes, essentiellement, pour une Afrique du Nord ou un Moyen-Orient rêvés et idéaux.
Un écrivain comme Pierre Loti (né Julien Viaud, 1850-1923), officier de marine, magnifie la Turquie où il a longtemps vécu, notamment au travers de son roman "Aziyadé". Il se fait volontiers photographier ou portraiturer en tenue exotique.
Dans sa ville de Rochefort, il fait agrandir sa maison, en y introduisant un salon turc et une mosquée dont les carreaux viennent de Damas.
La mosquée de la maison de Pierre Loti
Le salon ottoman de la maison de Pierre Loti
L'écrivain se fera souvent photographier en tenue ottomane dans cet environnement pour le moins étonnant.
Il se fera d'ailleurs aussi photographier en costume supposé de pharaon égyptien, ajoutant l'égyptomanie à sa turquomanie forcenée.
La peinture et la sculpture orientaliste continue a être appréciée en France à l'époque de l'Art Nouveau qu'elle soit le fruit de maîtres reconnus comme Jean-Léon Gérôme (1824-1904) mais surtout Jean Jules Antoine Lecomte du Noüy (1842-1923) qui a commencé sa carrière sous le Second Empire.
Statue polychrome de Gérôme
"Les baigneuses" de Gérôme
"L'esclave blanche" de Lecomte du Noüy
Le peintre mondain James Tissot (1836-1902) eut, à la fin de sa vie, une révélation religieuse, et commença une série de gouaches illustrant la vie du Christ. Celle-ci représente l'arrivée des Rois Mages dans le plus pur style orientalisant.
Un des peintres orientalistes les plus productifs reste Ludwig Deutsch (1855-1935), autrichien naturalisé français, qui, dans un style totalement académique, réalise des centaines de toiles de gardiens de palais ou d'intérieurs de mosquées.
Un autre de ces peintres académiques est Léon-François Comerre (1850-1916) qui exécute une "Odalisque au tambourin". Trop souvent, l'orientalisme a viré au pompiérisme.
On peut encore citer Gaston Bussière (1862-1928), fort estimable peintre symboliste (j'en reparlerai), qui, au début de sa carrière à commis ces "Danseuses exotiques" qui louchent du côté de Gustave Moreau, sans le génie du maître, hélas…
…Et son contemporain Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938), guère mieux inspiré.
Dans ce tableau baptisé "Babylone", on remarquera que le grand sofa couvert de corps en bas à gauche, est repris par Rochegrosse, de "La mort de Sardanapale" de Delacroix.
On en a un dernier exemple avec Georges Jules Victor Clairin (1843-1919) avec sa "Danseuse arabe".
Très souvent, l'orientalisme se teinte d'érotisme. L'occident fantasme sur ce qui se passe dans les harems. Le plus souvent cet érotisme n'est que suggéré, mais le peintre espagnol installé à Londres, Luis Ricardo Falero (1851-1896) fait plus qu'une simple suggestion. Ses somptueuses créatures se livrent totalement dénudées au spectateurs.
A l'opposée de toute cette pacotille orientalisante et poussiéreuse (même si ce genre de tableau revient à la mode comme l'indique les prix de vente), le belge Henri Evenepoel (1872-1899) représente un "Marché à Blidah" avec une spontanéité remarquable.
On peut encore citer l'artiste américain Francis David Millet (1846-1912), qui après des études de peinture à Anvers devient correspondant de guerre et mourra dans le naufrage du Titanic. Son "Serviteur turc" est une aquarelle spontanée très éloignée de la peinture d'atelier d'un Léon François Comerre.
Une bonne partie de l'œuvre de Henri Julien Felix Rousseau (dit le Douanier Rousseau, 1844-1910) est marquée par l'orientalisme que ce soit par la jungle ou par un exotisme plus conventionnel.
Le rêve
Le joueur de flûte
Bohémienne endormie
En architecture, l'orientalisme a commencé au bord de la Méditerranée, en Italie et surtout sur la Côte d'Azur. Un superbe exemple d'orientalisme est la villa qu'Oronzo Sticchi se fit construire en 1885 dans la région des Pouilles.
A la même époque, Alexis Godillot (1816-1893), devenu richissime en étant fournisseur des chaussures de l'armée française, transformait la ville de Hyères en la dotant d'édifices orientalisants.
Non loin de Hyères, Blaise Jean Marius Michel, dit Michel Pacha (1819-1907), ayant acquis une fortune colossale en obtenant la concession des ports d'Istanbul et le titre de Pacha, peut créer la station balnéaire de Tamaris, qui fut un haut lieu du tourisme de la Belle Epoque. Il en reste quelques bâtiments tout à fait étonnants.
Ancien hôtel
L'institut Michel Pacha, appartenant à l'Université de Lyon, construit en 1899
Une des réalisations les plus incroyables de l'orientalisme Belle Epoque est le Château Vaissier encore appelé "Palais du Congo". Victor Vaissier (1851-1923) fit fortune en développant une petite savonnerie dont il avait hérité et qu'il baptisa la "Savonnerie du Congo".
Dès 1887, il organise à Roubaix de grandes fêtes avec une parade africaine où il apparaît en Makoko, roi du Congo. En 1892, il commande à l'architecte Dupire-Rozan, un immense château construit dans un style oriental, devant posséder un dôme en verre s'éclairant la nuit. Le seul hall d'entrée mesurait 100 mètres carré. La propriété est située à la limite de Tourcoing et Roubaix, sur un parc de cinq hectares. Il nous en reste de nombreuses photos.
A la mort de Vaissier en 1923, la propriété est vendue, puis le château démoli en 1929. Il ne reste actuellement que les pavillons d'entrée du gardien et du jardinier.
Il est difficile de se rendre compte de la splendeur du bâtiment, notamment de l'effet de la coupole en verre, construite sur le modèle de celle du Taj-Mahal. Cependant, un édifice s'en rapproche : il s'agit de l'ancienne manufacture de cigarettes Yenitze située dans la Banlieue de Dresde. Le bâtiment construit par Martin Hammitzsch (1879-1945) entre 1907 et 1909 a été entièrement restauré et a retrouvé sa splendeur.
une vue de l'intérieur du dôme
L'ancienne manufacture de cigarettes Yenidze de nuit
De nombreuses villas mauresques vont petit à petit être construites sur l'ensemble du territoire français. Malheureusement, beaucoup ont été détruites après la Seconde Guerre Mondiale.
On peut encore admirer une de ces villas à Levallois-Perret. Elle a été construite en 1892 pour le peintre Alfred Frederic Alexandre Mittenhoff (?).
Une autre villa remarquable a été édifiée sur la digue de Coutainville dans la Manche en 1897. On remarquera le patio imitant la mosquée de Cordou.
Les deux principaux architectes qui œuvrent à Vichy à cette période, Henri Décoret (1865-1914) et Antoine Percilly (1858-1928), édifient à leur tour, en 1907, une villa mauresque.
La façade sur la rue présente un mélange d'éléments exotiques et d'éléments néoclassiques.
La facade sur le patio est nettement plus inspirée par l'Alhambra de Grenade. Le balcon de gauche est traité en moucharabieh.
Le patio est une imitation simplifiée de la Cour du Généralife de l'Alhambra. On retrouve en effet, le grand arc central flanqué de deux arcs plus étroits de chaque côté.
La cour du Généralife
On retrouve ce même mélange d'éléments exotiques et et d'éléments occidentaux dans la façade d'une maison construite par l'architecte Eugène Gabriel Pagnerre (1874-1939) à Mons en Barœul dans la Métropole Lilloise vers 1905-1910. Dans le cas de Pagnerre, à l'orientalisme, marqué par la présence d'arcs en fer à cheval, se mêlent des influence des architectes bruxellois (Paul Hankar et Victor Horta, notamment) marquées par la grande baie ronde flanquée d'un oriel.
En 1904, l'architecte bruxellois Léon Delune (1862-1941) érige une maison en vue de l'Exposition Universelle de Bruxelles de 1910. Encore appelé Château Feys, du nom d'un propriétaire ultérieur, cette maison mêle les influences les plus diverses allant de l'éclectisme à l'orientalisme en passant par l'Art Nouveau. Les sgraffites, récemment restaurés, sont de Paul Cauchie (1875-1952).
L'avènement du béton armé ne freine pas la mode de l'orientalisme. Un des exemples les plus exceptionnels en est l'église St-Jean de Montmartre construite entre 1894 et 1904 par Anatole de Baudot (1834-1915), un des pionniers de ce type de construction avec les frères Perret.
A l'évidence, la facade de l'église est inspirée davantage de l'architecture timouride de Samarcande que de l'architecture arabo-andalouse des villas mauresques.
La décoration sculptée est due a Pierre Roche (Pierre Henri Ferdinand Massignon dit Pierre Roche, 1855-1922) et ne présente aucun caractère orientaliste. Les céramiques sont d'Alexandre Bigot (1862-1927).
L'intérieur surprit et dérouta à l'époque, par la finesse des piliers. Cet intérieur ne fait plus que lointainement appel à l'exotisme, notamment dans le réseau des voûtes du chœur.
Joachim Richard (1869-1960) est un élève d'Anatole de Baudot et utilise comme lui le béton armé. Il s'associe en 1895 avec Henri Audiger (?-1908). Tout deux dirigent la construction d'un hôtel particulier rue Boileau à Paris dont l'architecture comme la décoration sont teintées d'orientalisme (on parle de style pseudo-mozarabe). Les céramiques sont de la firme Gentil et Bourdet, fondée en 1901.
Depuis le XIXème siècle, le hammam ou bain turc a fait rêvé. On se rappellera le fameux tableau de Jean Auguste Dominique Ingres. Une grande partie de l'imaginaire des peintres orientalistes se rapporte à ces lieux chargés d'érotisme et de mystère. Il n'est donc pas étonnant que maints bains publics et thermes aient été construits dans un style plus ou moins chargé d'orientalisme.
Vers 1890, le maire de Dunkerque, afin d'améliorer l'hygiène de ses concitoyens, décide la construction d'un grand établissement de bains. Il charge des travaux, trois architectes, Albert Baert (1863-1951) et ses associés Louis Gilquin et Charles Boidin. Les "Bains dunkerquois" sont inaugurés en 1897. Le bâtiment est d'un orientalisme appuyé et comporte un dôme et une cheminée en forme de minaret.
Le bâtiment est bombardé pendant le Première Guerre Mondiale, réhabilité, puis de nouveau bombardé pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il sera fermé en 1975 et laissé à l'abandon. Voici l'état dans lequel on pouvait le voir jusque récemment.
Depuis peu, la façade a été entièrement restauré et le dôme remis en place. Les "bains dunkerquois" ont retrouvé leur splendeur d'origine.
On parle souvent de style mauresque lorsqu'on parle de l'architecture de ce bâtiment. En réalité, le grand portail a sans doute été inspiré aux architectes par la fameuse "porte des paons" du City Palace de Jaïpur en Inde. On a en effet le même étagement du portail et de la galerie dans les deux bâtiments.
Un autre exemple d'orientalisme, sans doute moins appuyé, mais néanmoins bien présent est l'établissement thermal de Vichy qui a été construit par Charles Lecœur (1830-1906) et Lucien Woog (vers 1865-?), architecte d'origine belge. Ils optent pour une grande coupole recouverte de carreaux de faïence vernissée de couleur bleue et jaune percée de huit grandes baies.
Les deux architectes se sont inspirés de l'architectures des mosquées ottomanes en simplifiant la construction. Le parallèle est encore plus évident si on compare l'ensemble de la façade et de la coupole des thermes de Vichy et d'un mosquée comme la Mihrimah d'Istambul, construite par le grand architecte Sinan vers 1560. On a exactement le même étagement des arcs, des petits étant intégrés dans un plus grand.
La mosquée de la Mihrimah à Istambul
De ce fait, l'architecture intérieur de la coupole de Vichy, reprend la solution technique qu'a utilisé Sinan, quatre siècles auparavant, en libérant un maximum d'espace.
Le hall ainsi créé est décoré de deux fresques d'Alphonse Osbert (1857-1939), élève de Puvis de Chavannes. Exécutées entre 1902 et 1904, "La source" et "Le bain" sont d'un symbolisme teinté de néoclassicisme un peu mièvre, en opposition totale avec l'orientalisme de l'extérieur.
Les deux châteaux d'eau nécessaires à l'alimentation des thermes sont, en revanche, d'un style qui évoque, quoique lointainement, l'Egypte antique.
Un des exemples les plus extraordinaires d'orientalisme est celui des bains municipaux de Leipzig. Ils ont été construits sous la direction d'Otto Wilhelm Scharemberg (1851-1920), architecte de la ville, entre 1913 et 1915. L'extérieur du bâtiment est d'un Jugendstil sobre, voire austère.
En revanche, le hall a été imaginé dans un style mauresque digne d'un film hollywoodien des années 30, avec une débauche de couleurs, d'ornements et de colonnes. La colonnade soutenant l'escalier est encore un souvenir de l'Alhambra.
Les petits bains sont construits dans le même style arabo-andalou, quoique la décoration soit nettement plus sobre.
L'architecture du grand bassin, en revanche, abandonne l'exotisme, au profit d'un néoclassicisme marqué par l'utilisation des colonnes doriques au niveau de la galerie.
Le bâtiment est actuellement en cours de restauration après sa fermeture en 2004 du fait de son état de dégradation.
Après le retour de Bonaparte de son expédition d'Egypte, la France avait été soumise à une brève mais forte vague d'égyptomanie, se traduisant pas un mobilier décoré de feuilles de lotus ou de sphynx en bronze doré et par quelques maisons décorées de hiéroglyphes et de bas-reliefs représentant Isis ou Osiris.
L'Art Nouveau a très peu utilisé ce répertoire sauf dans certaines loges maçonniques construites à cette époque.
On peut citer la "Loge des vrais amis de l'union" construite entre 1909 et 1910 à Bruxelles par Paul Bonduelle (1877-1955).
Mais l'exemple le plus étonnant se trouve à Lille. Il s'agit de la loge "Lumière du Nord". C'est l'architecte Albert Baert (un des architectes des bains dunkerquois), lui même franc-maçon, qui en fait les plans. La loge est inaugurée en 1914.
La façade constitue un programme maçonnique qui mélange allègrement les styles. Les colonnes doriques symbolisent la liaison entre ce qui est en haut et ce qui est en bas.
La grand bas-relief à fond or est d'inspiration gréco-égyptienne. Le sphynx symbolise le secret maçonnique, la pyramide la matière et l'élévation de l'esprit, l'astre solaire la connaissance et la déesse portant un miroir représente la vérité réfléchie dans la lumière maçonnique. Elle est à rapprocher de la "Nudas Veritas" de Klimt (1899).
Gustav Klimt. Nudas Veritas
Une des rares maisons à décoration égyptienne de la période Art Nouveau que je connaisse, se situe à Strasbourg. Elle a été construite entre 1905 et 1906 par un architecte autodidacte, Franz Scheyder (1876-1949). Les peintures ont été exécutées par Adolf Zilly.
Les objets de décoration ont, eux aussi, subi l'influence de l'orientalisme. Paradoxalement, la majorité de ces objets ont été fabriqués en Autriche, en Bohème et en Allemagne alors que l'Empire Austro-Hongrois n'était pas une puissance coloniale, alors que l'Allemagne occupait le Cameroun et la Namibie.
En ce domaine, ce sont les "bronzes de Vienne" qui sont les plus représentatifs. Le terme de "bronze" est trompeur car les objets pouvaient être en bronze, mais aussi en plomb ou en régule, toujours polychromes. On a calculé qu'à la fin du XIXème siècle, plus de 120 artisans travaillaient en ce domaine dans la capitale de l'Empire. Les sujets traités allaient de figurines érotiques (très sages tout de même) à des "scènes orientales" (majorité de la production). Le plus représentatif est Franz Xaver Bergmann (1861-1936). Voici quelques exemples de sa production.
En dehors de l'objet purement décoratif, les "bronzes de Vienne" se sont déclinés en pendules, garnitures de cheminée ou en lampes, reprenant la mode de la période rococo.
La fa ïencerie a tout autant produit de sujets orientaux que la bronzerie. Cette paire de vases en terre cuite polychrome est d'origine indéterminée.
Les deux manufactures les plus actives en ce domaine, furent Royal Dux et Amphora.
La manufacture Royal Dux a été fondée en 1853 à Duchkov en Bohême par Eduard Eichler. Sa période la plus brillante se situe entre 1890 et 1920. La fabrique est toujours active.
La manufacture Amphora a, pour sa part, été créée en 1892 par Hans et Karl Reissner, Eduard Stellmacher et Rudolf Kessel à Teplice dans le nord de la Bohême. La fabrique a été nationalisée en 1945. Le sommet de sa fabrication se situe entre 1892 et 1920. Ensuite, la qualité ira en déclinant.
En Allemagne, une manufacture comme Rosenthale produit dans les années 1914-1920, toute une série de "Danseuses Nubiennes", très élégantes, dessinées par Berthold Boehs.
Collection personnelle
En ce qui concerne les pièces imitant les ornements égyptiens, la manufacture Dressler, fondée en 1880 par Julius Dressler à Biela en Bohême, en a produite quelques unes. Voici un vide-poche triangulaire datant des années 1915-1920.
Collection personnelle
Très proche de l'esprit de cette pièce, le sculpteur tchèque, Ladislav Saloun exécute en 1905, cette tête égyptienne en marbre. Pour mémoire, Ladislav Saloun est l'artiste qui a sculpté le monument à Jan Hus sur la place de la Vieille Ville de Prague.
Nous avons vu plus haut que la franc-maçonnerie s'est emparée de nombreux symboles égyptiens. Il existe même une franc-maçonnerie de rite égyptien comme l'Ordre de Misraïm. L'Egypte est le lieu des Mystères depuis que vers le IIème siècle, ont été dévoilés à Alexandrie, les textes d'Hermès Trismégiste sensés avoir été dictés par le dieu "trois fois grand". Même si on sait depuis le XVIIème siècle que ce sont des faux, la fascination subsiste. La théosophie, notamment, s'empare de ces mystères. Helena Blavatsky publie, par exemple, "Isis dévoilée" en 1877, tout comme la Rose+Croix du Sâr Jospéhin Péladan (1858-1918) ou Stanislas de Guaita (1861-1897). Papus (Gérard d'Encausse dit Papus, 1865-1916), un des fondateurs de l'Ordre Martiniste, s'entoure de tout un bazar égyptien.
Il n'est donc pas étonnant qu'un artiste comme Frantisek Kupka (1871-1957), lecteur de Blavatsky, pour symboliser les mystères de la destinée humaine, nous montre une frêle silhouette déambulant entre deux rangs de sphynx menaçants.
La voie du silence (1903).
Esprit universel, compositeur et peintre, Mikajolus Konstantinas Ciurlionis (1875-1911), véritable héros national lituanien, est la recherche, comme nombre de ses contemporains, de l'œuvre d'art total. Un grand nombre de ses toiles se déclinent en suites, ou en sonates (Sonate du Soleil en quatre mouvements (tableaux), 1907). Par sa curiosité universelle, il se devait de rencontrer l'Egypte.
Pyramide, Allegro (1907).
Bonjour et merci pour ces trouvailles, je fais des recherches sur cette influence dans l'art, votre page est très riche de références datées.
RépondreSupprimer